Et le ciel de Höchst

Avec un début un peu raté, ce dernier weekend en Allemagne fut l'un des meilleurs!

Je suis partie vendredi après-midi direction Suhl. L'Allemagne et les trains: ils cherchent à rentabiliser à fond en vendant à petits prix des parcours craignos grâce à leur très dense réseau ferroviaire: j'avais deux correspondances sur une distance de 200km. Le premier au départ de Frankfurt était en 3 parties: le premier bout en direction de Berlin en passant par Hannovre, le 2e bout en direction de Leipzig, et le dernier comme le premier (on se demande bien pourquoi ils n'ont pas fait que deux morceaux). Sur le quai, on trouve pour seules indications le découpage des morceaux entre les lettres B et C, etc... Mais ce n'est pas écrit sur les voitures, et donc on ne découvre qu'après le départ dans quel train on est monté (si on arrive à comprendre ce que dit le chef de bord en allemand par-dessus le brouhaha ambiant d'un train bien rempli).

Quoique les S-Bahn (équivalents RER) soient systématiquement en avance ici, les trains sont rarement à l'heure: j'ai donc eu 10minutes de retard à la descente de ce premier train. Pas de chance, la correspondance était de 5minutes: les allemands sont des pros pour vous faire des correspondances archi courtes!

J'ai donc attendu une heure dans le froid d'une gare minuscule, glauque, et pleine de jeunes bourrés, fumant des trucs louches et autres, très agréable!

Enfin je suis bien arrivée à Suhl, après l'ascension en train du massif thuringien dans un noir complet à vous en donner mal au coeur. Il avait neigé (30cm) quelques jours plus tôt et il restait d'énormes paquets de neige un peu partout.

Les deux parents Reum m'attendaient à la gare, et m'ont accueilli avec une gentillesse et une attention sans pareil: un bon repas, un lit bien chaud.

Samedi matin, petite visite chez Elisabeth, la soeur aînée qui a 10ans de plus que Dorotéa, et habite maintenant juste en dessous de chez les parents. Elle a un enfant de deux ans et quelques, Léonard. Il parait qu'il est timide avec les inconnus, au bout de 2minutes il était sur mes genoux avec son bouquin rempli de voitures et d'avions!

Puis petite visite de Suhl, avec les commentaires du papa qui a toujours pleins d'anecdotes sur la DDR à raconter, on a même bu un Glühwein sur le minuscule marché de Noel.

L'après-midi on est allé découvrir les hauts sommets totalement enneigés de la Thuringe, pas très longtemps car c'est encore plus difficile pour lRenate (la maman) de marcher dans la neige. Il y avait des skieurs partout malgré le froid. Le père m'a montré les pistes olympiques, puis nous avons visité le petit village de Oberhof. Comme il fait froid et moche depuis bien longtemps ici, les gens s'ennuient l'hiver, et ils ont développé tout un artisanat autour du verre: ils fabriquent les boules des sapins de Noel à la main par soufflage du verre, et plein d'autre choses encore.

On est rentré se réchauffer, autour d'un thé et de la tarte aux pommes que j'avais apportée: elle a été trés appréciée, malgré qu'il lui manquait quelque chose d'essentiel. L'oubli a été vite réparé. Vous l'aurez tous compris, il s'agit de Schlagsahne (crème fouettée)!

Léonard a réclamé les fouets ayant servi à battre la crème, et il s'en est mis partout avec un plaisir manifeste! C'était déjà l'heure du "Marchand de sable" qui nous a expliqué pourquoi les maisons ont des portes: c'est pour pouvoir les fermer bien sûr! Puis on a regardé la très célèbre émission allemande "die Maus" (la souris) réservée au départ pour les enfants mais regardée en réalité par des milliers d'adultes: les enfants posent des questions, par exemple "d'où viennent les raies de couleurs du dentifrice?" ou "est-ce que les bulles de savon gèlent au pôle nord?" puis 3 réponses sont proposées, et les équipes composées de personnalités doivent trouver la bonne. C'est très ludique et assez bien concu.

Le dimanche, on est allé rendre visite à Friederich, le fils, qui s'était tordu la cheville la veille en jouant au foot. La maman avait emporté toutes ses casseroles pleines de bonnes choses, il n'y avait plus qu'à réchauffer: des espèces de boules de pommes de terre, préparées de facon très spéciale (il faut faire sortir l'amidon, écraser d'une certaine facon, etc) avec des croutons à l'intérieur, accompagné de Goulash qui est une sauce très épaisse de viande et de tomate, et de chou rouge cuit (c'est très bon, on devrait essayer en France).

Puis nous sommes allés visiter Erfurt, une ville qui contient un nombre impressionnant d'églises, une cathédrale, un pont de maisons...et un marché de Noel!!

Enfin, je suis repartie comme je suis venue en train, mais cette fois je n'avais pas de correspondance et j'ai mis deux fois moins de temps! Impressionnant, la moyenne d'âge du train était inférieure à 25ans, il n'y avait que des jeunes extrêmement calmes, ca m'a rappelé les vieux souvenirs de prépa et du 20h19 Savenay-Nantes le dimanche soir...

Question d'actualité: qu'est-ce que le "Schneeregen", littéralement "neige-pluie"??

Réponse: c'est froid et mouillé: mouillé comme de la pluie qui tombe bien dru, j'étais trempée en 2minutes, et froid, pas comme de la neige qui glisse sur toi sans faire de bruit, mais comme de la glace: mini-cristaux de givres mélangés à l'eau qui les rend lourds, et qui fouettent le visage comme des grêlons.

Super agréable: j'adore l'Allemagne l'hiver!!!!!

Ya plus qu'à se faire un thé pour essayer de rattraper cette journée aux chaussettes et pantalon trempés.

Je suis allée me promener dans la Natuschutzgebiet pour faire le plein de pommes (ben oui j'en avais plus et je dois faire une tarte aux pommes pour les Reum).

Comme je commence à connaitrele temps qu'il fait ici, j'ai sauté du lit, repoussé toutes mes autres activités et je suis sortie dans le froid matinal, et les rayons du soleil levant, la seule demie-heure de soleil par jour (et ce n'st pas toujours le cas: aujourd'hui,. on dirait qu'il fait nuit depuis cette nuit).

Tout était gelé, givré, j'ai failli me vautrer en vélo sur les peitis chemins en bois glissants, en prenant un virage en pente trop vite et trés serré. Les chemins étaient tout couverts de givre blanc, ca faisait de minuscules petites billes bien régulièrement réparties, comme si quelqu'un s'était amusé à étaler du polystyrène partout...

Bien sûr, les pommes aussi étaient gelées. Mias elles ont vite dégelé en rentrant.

Au retour, j'ai voulu visiter le marché de Noel de Höchst, mais il n'était pas encore ouvert (les allemands seraient-ils des lève-tards le weekend?), et je n'ai pas eu le courage d'y retourner dans la journée.

Bien trop de choses á faire: rangement, ménage (je pars dans moins de deux semaines, il faut que ce soit propre si je veux retrouver ma caution) et puis la DERNIERE boulange...

Maintenant je compte toutes les dernières fois!!

Samedi, je suis allée à Köln (Cologne) avec deux francaises stagiaires avec une voiture de location (parce qu'il parait que le train c'est trop long). ca fait environ 300km depuis Francfort. En fait Köln c'est tout près de la frontière belge, mais encore plus au nord.

A l'aller on est repassé par la route des chateaux, j'en ai profité pour prendre quelques photos (un peu ratées: pas facile en voiture!):

La vallée du Rhein: ses chateaux, ses vignes...

Puis on est arrivé à Cologne. Ya quoi à Cologne à part une cathédrale et de l'eau de Cologne?

Ben.... Un musée du chocolat? Et une cathédrale... Mais de taille! Nous n'avons pas réussi à savoir si elle était plus grande ou pas que Notre-Dame-de-Paris: Elle a l'air plus massive, la facade est plus imposante, mais elle a l'air plus courte bien que plus trapue.

Vue de loin, vue de côté et facade.

Bon, mais nous on était venues voir le marché de Noel, qui parait-il est super (en fait je trouve que celui de Francfort est mieux mais bon...):

Les marché des Noel en Allemagne c'est super super important: chaque petit minuscule bled a le sien, il y en a même plusieurs parfois (deux à Cologne), ils ont tous ouvert en même temps mecredi dernier, et vont rester là pendant un mois.

Que peut-on trouver sur un marché de Noel?

La moitié des stands, c'est à boire et à manger: bien typiquement allemand: du nord au sud et de l'ouest à l'est, que mange-t-on en Allemagne? Des saucisses!!! Et ps qu'à Francfort! Et aussi des galttes de pommes de terre, des marrons chauds, des gaufres, une foultitude de petits gateaux de Noel en tous genre...

Et que boit-on? De la bière, de la bière et encore de la bière... Ah, non le typique marché de Noel, c'est le Gluhwein: du vin chaud qui est censé contenir des épices. Pour avoir goûté, je trouvais les épices un peu fades, mais c'était ptet pas un très bon vin....

A la demande de Vivien, je vous mets ici quelques photos de mes résultats, où on voit nettement quel effet a l'herbicide sur lequel je travaille, sur les petites plantes, si vous voulez voir la photo en plus grand, il suffit de cliquer dessus.

A gauche c'est du blé, et à droite du colza. Et dans l'ordre de gauche à droite pour chaque image: le contrôle (pot non traité), 1000g/ha, 500g/ha, 250g/ha. Le produit a été mélangé dans la partie inférieure du pot (en dessous des petites marques bleues) grâce à un savant calcul qui permet de convertir une concentration de grammes par hectare (g/ha) en grammes par kilogramme de sol. Evidemment, les racines du pot contrôle poussent normalement dans les deux zones puisqu'il n'y a pas de produit, c'est le témoin.

Que faut-il voir? Lorsque les racines du blé atteignent la zone contaminée, elles arrêtent de pousser, quelle que soit la concentration. Le colza, lui s'en moque: il continue de pousser dans la zone contaminée: on dit que l'herbicide est sélectif pour le colza.

A ceux qui se demandent pourquoi les feuilles ont toujours la même taille, que ce soit dans les pots traités ou non traités: les racines parcourent une zone suffisamment grande avant d'atteindre le sol contaminer et de s'arrêter, pour fournir assez de nutriments à la plante et assurer le bon développement des pousses.

Si vous voulez tout savoir, rendez-vous très bientôt!

http://www.wetter.com/wetter_aktuell/wettervorhersage/16_tagesvorhersage/?id=DE0002989

Ceci est une blague. C'est une estimation, il ne va pas faire -7°C la semaine prochaine...

J'ai beau avoir des gros pulls, un manteau d'hiver, des grosses chaussettes, des chaussures d'hiver, mais là.... Ca fait un peu froid quand même...

Vivien est venu me voir pour la dernière fois ce weekend, et il m'a apporté un petit cadeau: de la neige!! Les premiers flocons sont tombés vendredi soir mais ne voulaient pas rester: Puis samedi matin, la neige s'est faite plus insistante, avec plusieurs averses dans la journée, formant au fur et à mesure un petit tapis qui éclairait le gris paysage de l'hiver. Mais c'est dimanche soir, alors que Vivien repartait dans son train, qu'il a le plus neigé. Tout était blanc, un bon gros tapis d'au moins 5cm recouvrait tout, et Vivien a eu une heure et demie de retard à cause de la neige, ce qui lui a valu 5h30 de train au total et une arrivée bien chargée à Paris à minuit et demie (heureusement, il avait un Carcassonne dans osn sac et des voisins agréables!).

Depuis ici il fait froid froid froid, ce matin il gelait à pierre fendre.

Le programme de ce weekend: jeudi soir, nous sommes allés à l'opéra comme prévu, au premier rang juste devant la fausse d'orchestre jouant le seul opéra de Beethoven, Fidelio: enfin un opéra qui se finit bien: à la fin tout le monde il est content, tout le monde il s'aime et tout le monde ils font des bébés!

Vendredi soir, petit restau style moyennageux où on mange des gateaux de chou-rouge, des espèces de chous-rave chauds, de la choucroute en beignets, de la soupe aux marrons fumés et un délicieux dessert de fromage blanc aux amandes, le tout arrosé d'hydromel pour réchauffer.

Samedi, nous prenons notre courage à demain (non, deux mains: ne remettons pas à demain ce que nous pouvons faire aujourd'hui) et nous sortons profiter des paysages enneigés, direction la vallée du Rhin romantique, la Rheintal, célèbre pour ses très nombreux châteaux médiévaux et légendes de chevaliers pleurant leur belle au pied de rochers qui portent leur nom. Une hésitation à se sortir du lit nous a valu de courir pour attraper le train (9h24, dur pour un samedi matin), mais nous étions très contents d'arriver:

Petite visite du village de Baccarach (avec Vivien qui s'amuse comme un fou dans la neige), puis la promenade commence: nous rejoignons le Rhin que nous longeons pendant deux heures à pieds jusqu'à la prochaine gare.

Alors que nous arrivons en vue du site du château de Kaub (celui sur son éperon rocheux, derrière le premier au milieu du fleuve), une tempête de neige vient nous gâcher la vue. Mais le soleil réapparait, sur l'autre rive. Et nous continuons notre marche, de plus en plus pénible à cause du froid. Enfin, le deuxième château (qui a de la peinture rouge) marque l'arrivée à Oberwesel: pause déjeuner dans le cloître de l'église: malgré le thé brûlant, nous sommes frigorifiés.

Alors on danse sur le quai de la gare en attendant le prochain train (quand t'as froid frappe dans tes mains). Le froid a raison de nous (il faut vraiment être givré pour faire des randos à pieds sous la neige quand il fait un froid de canard), la promenade se poursuit en "train-tourisme" on descend la vallée en train jusqu'à Coblence, et puis la nuit tombe (16h30), on repart dans l'autre sens, et Vivien s'empaffe dans les bras de Coline qui fait sécher ses chaussettes!

Dimanche, on fait....dodo! Il faut se remettre de ses émotions pour ne pas tomber malade. Alors jeu, manger (chèvre-chaud et crêpes) seront nos seules occupations de la journée (même pas vrai, on a aussi lu le rapport de Coline pendant deux heures sur ses expériences) avant que Vivien reparte vers Paris... Bouh!

Courage: plus que trois semaines!!!

Comment ose-t-on, au nom du profit, mettre en jeu la santé de l'environnement, et celle de l'humanité?

Comment ne pas bondir, en apprenant que l'insecticide le plus vendu chez Bayer, et donc peut-être dans le monde puisque Bayer est leader mondial des insecticides, est le Gaucho, qui causa la perte de millions d'abeilles francaises?

Et que font les autorités? Rien, elles appuient les industriels, elles invalident le travail des scientifiques qui prouve la toxicité du Gaucho pour les abeilles.

La polémique a commencé il y a 10 ans, et rien n'est terminé: il paraît que la Commission européenne est en train de réévaluer sa mise sur le marché. Et que fait Bayer? Il vend: 761 millions de dollars annuellement, d'après les chiffres datant d'octobre 2008.

Et puis d'abord, comment de tels produits ont pu un jour être acceptés sur le marché? Qui parle de veille sanitaire? Cela n'existe simplement pas, pas en France, pas en Europe, pas aux Etats-Unis.

Rousseau disait: "l'homme à l'état de nature est mauvais. C'est la société qui le rend bon." Plus le temps passe et plus je suis convaincue du contraire. La société actuelle n'est rien d'autre que cette loi du fric, partout, constamment. L'homme est un loup pour l'homme, et pour le reste de l'univers, c'est la seule vérité. Il se fiche de s'auto-tuer, la seule chose qui compte c'est l'argent là maintenant, pas de futur.

Et puis comment ose-t-on obliger ses employés au plus grand secret industriel, alors qu'ils n'ont pas le droit de savoir: pas le droit de savoir la toxicité des produits qu'ils manipulent (forcément, ils n'ont pas encore passé les tests de toxicologie, personne ne le sait donc), pas le droit de s'entendre dire la vérité: s'entendre dire que le paraquat a finalement été interdit parce que cela aurait coûté trop cher à sopn propriétaire (Syngenta) de renouveler la mise sur le marché, mais quelle aberration!

Où va le monde, et quel espoir reste-il? La recherche publique? Certainement pas, la recherche indépendante est un leurre, ne l'oublions pas. Ceux qui savent la vérité ont juste le droit de se la boucler, et les autres d'endurer.

L'histoire des pesticides a bientôt 100 ans. Et depuis le début, rien n'a changé. C'est toujours la même histoire qui se répète, encore et encore: la pollution, le lobby des industriels sur les pouvoirs publics, pour vendre encore et touours plus, sur les chercheurs pour qu'ils se taisent.

La seule chose envisageable aujourd'hui, comme mesure de protection, c'est l'agriculture bio. Et le jour où celle-ci deviendra trop importante, gênante, elle sera anéantie par les puissants industriels qui détiennent la nourriture du monde. Rien de plus facile: il suffira de pervertir un peu les lois et les contrôles, d'augmenter la dissémination des OGM et la pollution des pesticides.

Samedi, beau temps, essayons de nous motiver pour une nouvelle promenade à vélo...

Je décide de remonter le main vers Francfort et plus loin, jusqu'à Offenbach am Main, puis le retour se fait par le Stadtwald, beaucoup plus agréable.

http://maps.google.de/maps?f=d&saddr=Heimchenweg,+78,+Frankfurt+am+Main&daddr=Offenbach&hl=de&geocode=&mra=ls&sll=51.151786,10.415039&sspn=20.619761,29.970703&ie=UTF8&ll=50.099221,8.64521&spn=0.16429,0.234146&z=12

De gauche à droite: les berges du Main au départ de Höchst, le petit chemin qui longe le Main, une ville moche qu'on croirait chinoise, dans la banlieue de Francfort, de la mousse, qui fait des racines rouges quand elles poussent dans l'eau... C'est pas un peu bizarre???

Arrivée sur Francfort, avec ses tours banquières caractéristiques: le gros cylindre vert, et le "crayon" caché par l'alignement de la grue, et tous les autres gratte-ciels... Sur la Römer (la place centrale touristique, seul quartier ancien reconstitué après la guerre), ils viennent de planter un sapin, gigantesque, et coupé... Comment va-t-il tenir jusqu'à Noel??

Pour passer le temps je compte les péniches...110m de long et plus de 2800 tonnes!!! Un peu plus loin,un alignement de mouettes sur leur parapet. Puis je fuis la ville, le bruit, les klaxons et les marchés aux puces (Flohmarkt).

Ouf, enfin le bois, la tranquillité.Pause pique-nique. Qui a parlé de tranquillité? On ne pourrait pas tenir une conversation à cause du bruit des avions. cea donne un excellent apercu (fort agréable) de ce que pourrait être la vie à 3Km des pistes... Ceci dit, les sangliers, biches et autres cerfs s'en fichent royalement. J'en ai même vu un jeune avec des bois, à 10m d'un couple de petits vieux qui le contemplaient, et lui continuait à brouter tranquillement. Même au fond des bois, on découvre des choses bizarres: attention tram, ne restez pas sur les voies! Tiens, un lampadaire, ca a l'air de bien pousser ici.

Et surtout une trouvaille, qui pourrait bien avoir l'honneur d'être le premier couvre-sol à intégrer le jardin de David, si son propriétaire est d'accord...En comptant de haut en bas et de gauche à droite, la 6e photo représente un superbe couvre-sol vert et blanc, qui se teinte de mauve en vieillissant, on dirait bien un lamier. Poussant en sol frais, très sableux et léger, et avec un taux d'humus record, il se multiplie par stolons, et drageonne très bien. J'en ai pris pas mal s'il y a d'autres intéressés. De toute facon, si cette plante réussit à s'intégrer dans nos contrées francaises, elle se mulipliera très vite. Tiens, revoilà les moutons de Vivien. Mais à l'autre extremité de la clairière, tout au bout tout au bout.

Coline rentre à la maison, bien fatiguée, et bien colorée aussi! Pour reprendre des forces, un magnifique soufflé au fromage bien mérité!

Tout d'abord, il n'y avait pas de différence entre les sols stérile et actif, alors qu'on s'attendait au contraire puisque ce composé est rapidement dégradé par les microorganismes du sol. Donc soit les doses étaient trop faibles pour qu'on puisse voir la différence, soit meme à doses très faibles du produit aprés dégradation, il est encore tellement puissant qu'il produit les mêmes effets qu'à des doses plus élevées.

Ensuite, la seule chose qu'on a pu constater est un effet sur le développement des racines: le produit empêche les racines de se développer, ainsi elles étaient beaucoup moins nombreuses et moins longues dans les pots traités par-dessous que dans les pots non traités. De plus, les bouts des racines sont gonflés, comme si le composé inhibait la division cellulaire de l'apex racinaire. Pas d'effet sur les pousses, ni sur les feuilles.

Et bien sûr la sélectivité au colza est confirmée: le composé ne produit aucun dommage sur le colza.

De gauche à droite:

Le maiis traité par-dessous, traité à gauche et contrôle à droite (les pots sont renversés, tête-en-bas, pour bien voir l'effet sur les racines)

Le colza traité par-dessous, traité à gauche et contrôle à droite: les racines sont aussi développées dans l'un et l'autre pot

Le maiis, traité exclusivement sur les feuilles: à gauche la dose la plus forte, au milieu les doses intermédiaires, et tout à droite la plante non traitée ou contrôle: toutes les plantes sont aussi développées que le contrôle.

Une répétition de l'expérience en petits pots permettant de voire la croissance racinaire, pour vérifier que les pousses ne sont pas affectées: les pots ont été traités au-dessus de la couche noire de carbone, et toutes les pousses se sont développées de la même facon dans le pot controle (à gauche) et dans les pots traités (qui suivent). Double-cliquez sur la photo pour mieux voire la légende.

Mais bref, pour plus de détails et si cela vous intéresse, vous pourrez toujours lire mon rapport quand il sera prêt.