Vivien à Francfort

Le temps pas très engageant n'a pas aidé à nous motiver, donc pas de grande sortie à vélo, mais quelques petites sorties pas loin entrecoupées de Carcassonne...

Samedi midi, pique-nique dans la clairière au milieu des moutons puis promenade dans le "Stadtwald", le bois de la ville.

Vivien a tenu à ce que je joue de la flute au milieu de la forêt, c'était très difficile car il y avait tellement d'humidité que dès que j'arrêtais de jouer, l'eau condensait aussitôt dans ma flute, et plus aucun son ne voulait sortir jusqu'à ce que j'arrive à la réchauffer de nouveau.

Dimanche, le temps d'émerger et de se motiver, c'était l'heure de manger, nous décidons de s'offrir un restau en ville, histoire de faire un peu de gastronomie allemande: pas décus, nous avons eu le droit au grand classique charcuterie-choucroute-patates, le tout accompagné de jus de pommes frais pressé: il y en a partout ici en ce moment, dans cette région que Vivien qualifie comme la plus dense en pommiers de toute l'Europe. Comme ca, on a un petit goût de ce qui se passe à la Haie Mériais... En Allemagne, pour le même prix qu'en France, on mange à sa faim: les assiettes sont bien garnies, on n'a pas réussi à finir...

Enfin, promenade digestive: d'abord le jardin chinois, jardin dans un jardin classique européen:

En orange fluo, admirez le magnifique érable japonais à feuilles lacignées. D'après Vivien, ce jardin n'avait pas vraiment l'esprit chinois, car il était beaucoup trop ouvert, avec des perspectives à 180°, alors que les jardins chinois sont plutôt pleins de petits recoins... Mais le style architectural, ainsi que le choix des espèces y étaient.

Suivant: le minuscule jardin coréen, offert en cadeau par je ne sais quelle ville de Corée à la ville de Francfort, au pied de l'université:

Là encore, des érables japonais (non lacignés) aux couleurs magnifiques: il parait que si la photo est difficile à prendre, c'est que ce petit arbre émet aussi dans l'infrarouge, et les pixels de l'appareil photo détestent ca! Remarquons qu'en fait il y en a 3 érables, mais un seul est rouge, pourtant ils se ressemblent comme deux gouttes d'eau... Sont-ils vraiment de la même variété?

Suite et fin: le gigantesque parc juste en face, où nous n'avons pas pu résister à la tentation de prendre un café et chocolat chaud, "mit Sahne" bien sûr!

C'a a été l'heure des adieux encore une fois, Vivien a sauté dans son train, et moi je suis allée m'installer dans mon fauteuil d'opéra, en commencant par me gourer de salle: ces idiots ont eu la mauvaise idée de mettre le théâtre et l'opéra juste á côté, des salles de la même taille, qui se ressemblent étrangement, avec les mêmes billets et les débuts de séance à la même heure!

Ici l'opéra est vraiment pas cher pour les étudiants, tout est à 50%, et donc j'invite Vivien pour sa prochaine visite le 20 novembre, nous serons au premier rang du parquet, juste devant la fosse de l'orchestre, pour la modique somme de 30 euros (là où il aurait fallu en payer 80 en France). La population qui vient à l'opéra, c'est la même qu'en France: écharpes de velours, et fourrures, jolies cravates et bijoux... Et lors des deux entractes de 1/4h au milieu de l'opéra (très désagréables car ils coupent l'ambiance de l'histoire) ces messieurs-dames vont se payer un cocktail ou une coupe de champagne, accompagnée d'un toast ou d'un bretzel...

L'opéra que j'ai vu était Lucia di Lammermore, la musique est vraiment bien, la mise en scène était très moderne, avec des décors et des costumes très contemporains. La scène était un plateau tournant qui représentait 3 (immenses) pièces différentes.

Comments

[annick]

compte rendu romantique, botanique, gastronomique, dynamique et poétique ! super !
et vive l'opéra Lucia ... etc, on l'a vu à Angers : pareil, en province en France, on peut se délecter d'un opéra ou théâtre pour pas trop cher, et en plus, pas de métro,cinq minutes après, on est dans son lit !!!
Annick