Voyage jusqu'à Limburg an der Lahn
Définitivement, c'est en vélo qu'on visite l'Allemagne! De Höchst à Limburg, 70km dont 80% sur chemins (goudronnés ou non) spécial vélo en suivant la R8 qui longe le cours d'eau "Schwarzbach".
Ils annoncaient soi-disant un temps superbe pour ce weekend. Je suis partie à 8h15, dans un brouillard plus qu'épais, de gouttelettes d'eau en suspension, on ne voyait pas à 10m et ma lampe (frontale) n'avait plus de piles au bout de 30 minutes (décidément ces lampes sont trop puissantes et consommatrices). Au bout de 15 minutes, j'avais les cheveux dégoulinants de cette buée opaque et le métal de mon vélo condensait à en dégouliner tout pareil.
Le départ (mur nord du parc industriel Höchst)
Arrivée à Sindlingen-Hattersheim, il m'a fallu presque une heure en tournant en rond pour trouver ledit cours d'eau (évidemment avec un tel brouillard, pas de soleil et impossible de savoir où est le nord, où est le sud).
Mais enfin je l'ai trouvé!
Et alors là ca a été beaucoup mieux: petits chemins creux boisés en zone très urbanisée!
De gauche à droite: ledit cours d'eau, petit chemin citadin, puis chemin forestier dans le bois d'Holstein im Taunus.
Jusqu'à Esch, c'était plutôt difficile, ca montait pas mal, car on est en fait sur les contreforts nord-ouest du Taunus. Je ne pouvais pas m'arrêter longtemps pour faire une pause, car même s'il ne faisait pas froid c'était tellement humide qu'on était tout de suite transi. Heurusement, j'avais mon thermos de thé pour me réconforter (merci Vivien!)
De gauche à droite: une église dans l'un des petits bleds sur la route (à Lorschbach), un champ pour bien voir qu'on n'y voyait rien, et les belles couleurs de l'automne des forêts (c'est une région particulièrement boisée) composée majoritairement d'érables (curieuse idée, mais aux jolies couleurs), et Eppstein: au fond le château.
Peu avant Esch, je suis brutalement sortie du bois (d'ailleurs c'était jour de chasse, un samedi).
A midi pile, le soleil a commencé à percer ses premiers rayons à travers la brume, qui est montée tout doucement. Alors je me suis rendue compte que la campagne au milieu de laquelle je me trouvais était très belle, à en faire rougir toutes celles de France (des fois on se demande ce que les Allemands viennent chercher en France...). Région d'agriculture visiblement intensive: pas de haies, mais des petits bosquets très nombreux, et des pommiers au bord des routes. Tout le monde labourait à plein (d'ailleurs les Allemands ne connaissent pas encore le "conservation tillage", ils y allaient avec leur gros tracteurs et leur grosse charrue, labourer bien profond et passer 3 ou 4 fois de suite...)
La route traverse de magnifiques petits villages typiques aux maisons à colombages, ici Walsdorf, quelques km avant Bad Camberg:
Pour Annick, on peut apercevoir sur la dernière photo les toutes premières éoliennes que j'ai rencontrées!
A Würzug, grange traditionnelle et récolte des pomme. Je n'ai jamais vu autant de pommes ni de pommiers que dans cette région!
A Bad Camberg, c'est le jour de l'Oktoberfest (fête de l'octobre), mais celle-ci ne commence que le soir et je n'ai pas vraiment le temps de m'attarder.
Sur la route entre Bad Camberg et Limburg:
Le temps se recouvre à nouveau; un magnifique tilleul qui a une forme de feuille de tilleul pour Vivien.
Peu avant d'arriver à Limburg, un bâtiment attire mon attention sur la rive du Lahn, il s'agit de la Basilika Dietkirsche:
Pour faire style, ils cultivent trois pieds de vigne au pied de la basilique, perchée tout en haut sur son rocher. De la haut par beau temps on doit avoir une belle vue sur la vallée du Lahn, qui s'écoulait juste en bas...
Par-dessus le Lahn, ils ont construit des ponts énormes pour les autoroutes et le train, et avec la brume qui commencait à ressortir du sol, on se serait un peu cru dans Schuitten et Peters...
Enfin, arrivée à Limburg! La vieille ville est sympa, calme et tranquille mais tout de même animée de nombreux bars à touristes, qui ne proposent que des glaces pour se restaurer ("die spinnen, die deutsche").
La cathédrale;
Et la vieille ville.
Retour en train, à la nuit déjà tombante (il n'était même pas 17h30!), qui empruntait quasiment le même parcours, ce qui m'a permis de revoir encore une fois tous les petits chemins que j'avais empruntés quelques heures plus tôt.
Ce fut malgré le peu de soleil une belle journée, cette promenade t'aurait beaucoup plus Vivien.